mardi 25 mars 2008

Accompagner l'arrivée du WEB 2.0 en entreprise

Interview téléphonique parue dans 01 Informatique.

Extrait de l'article; pour l'article complet, cliquez sur le titre.

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Responsable des études IRP chez BNP Paribas Securities Services, Laurent Bédé constate une montée du niveau d'exigence de la maîtrise d'ouvrage (MOA). « Il ne s'agit pas que de produire une solution conforme aux attentes du cahier des charges. La MOA veut le même graphe que dans Yahoo Finance ou le même degré de personnalisation que sur la page d'accueil de Netvibes. »

Gérer les frustrations des utilisateurs et développeurs

Il se retrouve ainsi en porte-à-faux entre l'utilisation privée et l'utilisation professionnelle. « Les utilisateurs surfent chez eux sur des sites attractifs, communicants, interactifs et retombent en entreprise sur du client lourd ou de l'intranet 1.0 » Pour gérer ces frustrations, Laurent Bédé revient à des considérations financières. « Développer des fonctionnalités a un coût. Si, en plus, l'interface doit être sexy et attractive, c'est beaucoup plus cher. Au final, on trouve un terrain d'entente en ne peaufinant le graphisme qu'à des endroits ciblés. »

Le chef de projet doit également faire face, en interne, aux desiderata des développeurs estampillés web 2.0. Une nouvelle génération d'informaticiens, proche de la mouvance open source et sensible aux méthodes agiles et à XProgramming. « Ces méthodes valorisent le développeur en le remettant au centre de la chaîne de développement. Mais la prédictibilité théorique de XProgramming reste moins bonne que les formules classiques de planification et de chiffrage. Du coup, on maintient un planning prévisionnel. »

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« Nous avons lancé, il y a quatre ans, la plate-forme en ligne Codex. C'est une offre de services - reporting sur les fonds, suivi et calcul de performance... - à destination des gérants d'actifs. Un outil de différenciation par rapport à la concurrence. Il faut donc le doter d'interfaces modernes pour qu'il tienne la comparaison avec les sites web 2.0. La pression d'un « time to market » agressif associé à la complexité de ces nouvelles technologies nous imposent d'aller chercher de l'expertise à l'extérieur. Certains projets affichent un taux de 80 % de prestataires. Nous nous appuyons aussi sur les éditeurs. Avec le web 2.0, on sort des sentiers battus pour passer à une nouvelle dimension. Une couche artistique se rajoute et l'on parle de goûts et de couleurs. Il faut intégrer de préférence des profils issus du monde artistique, des designers, des ergonomes, des spécialistes en feuilles de style... Un investissement qui n'est rentable que sur des projets conséquents. »

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