dimanche 30 juillet 2017

Digital naïfs

Digital naïfs.

L'académie française est formelle, le mot - digital - désigne ce qui appartient aux doigts et les académiciens nous invitent à utiliser - numérique - à la place dans un contexte informatique. Je ne vais pas m'improviser défenseur de la langue française car évidemment, l'anglicisme - digital - ayant sournoisement intoxiqué la plupart des esprits, le combat est perdu avant d'avoir été mené.

Cela dit, je ne résiste pas à l'envie de creuser le sillon.
Reprenons : si digital est ce qui appartient aux doigts alors les natifs du digital se distingueraient de leurs aînés par des phalanges au bout des mains tels des amphibiens mutants sortant d'une marre primordiale.

Cette génération serait ainsi équipée pour mener la transformation des doigts, jusqu'à une rupture pour finir par une révolution, le bras tendu et le poing fermé en proclamant de nouveaux doigts de l'homme !

Pouce !

Au delà de l'ironie, reste que malgré l'imposture, le succès du mot 'digital' pourrait s'expliquer justement parce qu'il crée involontairement ce lien intime entre le tangible et l'intangible.
Numérique - trop conceptuel et abstrait nous effraie et on lui préfère l'idée que l'on pourrait le réduire à l'interaction de ses doigts avec un écran tactile.
L'emploi du mot digital à outrance serait donc l'expression de notre cécité intellectuelle, une réponse inconsciente à notre peur des abstractions.
Le digital est le numérique que l'on peut toucher.
Selon cette idée, la transformation digitale se cantonne aux interfaces homme machines et n'est qu'un petit sous ensemble visible et donc rassurant de la révolution numérique.
À trop promouvoir le digital, nous focalisons notre attention sur le doigt du sage qui nous montre la vérité.
Encore faut-il que les organisations ne se cachent pas derrière leur petit doigt en faisant l’hypothèse hasardeuse que les peintres s’occupent aussi des fondations. La révolution numérique mérite une gouvernance d’entreprise qui mobilise et synchronise tous les acteurs qui doivent lui obéir au doigt et à l’oeil.

Ne prenons pas le risque de nous priver de l'immense potentiel du numérique en continuant à ne compter que sur nos doigts.

Il appartient donc notamment aux professionnels du numérique, les informaticiens, de participer proactivement à cette transformation en s'appuyant sur les fondamentaux de leurs expertises: infrastructures, réseaux, sécurité, performance, cloud, intégration, conduite de projets, optimisation des coûts, veille technologique et expérimentations.
Croisons les doigts ;)

mercredi 18 janvier 2017

Gravity

Gravity ou le double sens de la maieutique
Sorti de la projection du film d'Alfonso Cuaron il y a trois ans, j'en avais eu une interprétation assez personnelle car personne d'autre ne semblait la partager. Lundi dernier, TF1, première chaîne culturelle de France, m'a donné l'occasion de soumettre ma première lecture à un deuxième filtre: celui qui s'associe au temps qui passe et aide les émotions de l'instant à sédimenter.
Et je maintiens qu'après ce nouveau visionnage familial, Gravity doit se vivre comme une double métaphore de l'accouchement.
Sceptiques, intrigués ? Lisez la suite.
Elles sont mortes; sa fille de quatre ans au sens propre et elle avec, au figuré. Elle erre dans l'espace stérile et hostile et enchaîne des gestes mécaniques. Il ne se passe rien. Lui en orbite, veille et réconforte. Elle est l'objet de son attention.
Il est la sagesse et plaisante. Elle a la nausée et tremble. L'air artificiel de son scaphandre la conserve dans une stase intermédiaire. Elle ne réfléchit pas. Elle respire, juste.
En silence, dans le vide Infini, sans but.
Soudain, une pluie de débris vient violemment ensemencer le film qui prend alors un ton de survival movie. L'objectif est clair: il faut revenir sur terre, à air libre.
Le vaisseau mère explose sous les projectiles et la force à chercher un nouveau refuge dans une autre station; L'ISS en l'occurrence. Elle y arrive, guidée par le sage homme accrochée par un cordon vital. Elle est sauvée, provisoirement, grâce à son sacrifice. A l'intérieur, repliée sur elle même devant un hublot à la lumière rose et jaune, elle nous offre une magnifique position foetale, en apesanteur; c'est trop évident, même pour ceux qui avaient encore jusqu'à ce moment, l'impression de regarder un film d'aventure lambda.
Mais l'action vient de nouveau perturber cette fragile tranquillité et l'oblige à s'extraire de l’ISS en utilisant la poussée d'un extincteur. Elle pousse, souffre et hurle pour atteindre ce qui sera son deuxième et dernier véhicule de survie.
Grâce à mes analogies subliminales et subtiles vous commencez à vous rallier à ma thèse: c'est bien d'une renaissance dont il s'agit. Elle est enceinte et va accoucher d'elle même.
Alors pourquoi poursuivre la lecture ? Parce-que la suite de cette maieutique spatiale va nous donner à y voir son deuxième sens, philosophique.
S’éjectant de l’ISS, elle se propulse, toujours avec son extincteur, vers une station chinoise voisine.
A l’intérieur, alors que la station est manifestement entrainée par la gravité terrestre, c’est la panique. Notamment parce que (et l’on ne peut en vouloir au Chinois) toutes les commandes sont représentées par des idéogrammes; elle est perdue, crie et hurle comme un loup régressant au stade d'animal -gravide- et prête à l’accouchement de connaissances enfouies. Elle a une vision: il revient s’installer à côté d’elle et lui fait prendre conscience qu’elle sait. Il est juste là le deuxième sens de la maïeutique: exprimer un savoir caché en soi. Non pas qu’elle redécouvre qu’elle sait interpréter les idéogrammes, mais qu’elle peut deviner la signification des commandes par leur emplacement sur le tableau. C’est beau.
Et utile, car cela lui permet de désarrimer la capsule du vaisseau principal qui va se désintégrer pendant qu’elle traverse l’atmosphère dans son cocon placentaire métallique qui finit sa course dans l’eau. On passe alors de l’air artificiel au liquide amiotique. Elle en émerge, nage à travers les algues et dans un mouvement libératoire prend sa première bouffée d’air. Elle rampe sur la berge au sable cuivré et se relève, fébrile, quasi nue, vivante.

Premier Contact (The Arrival)

...vous connaissez la fin. “Premier Contact” est un film que vous avez adoré; sinon retournez y après avoir lu ce qui suit. 12 ovnis noirs oblongs de 500 mètres de long se positionnent verticalement autour de la surface de notre planète. Un début qui rappelle la fin de 2001 l’Odyssée de l’espace et ses monolithes omniscients. Cette référence place la barre à la hauteur du meilleur film de science fiction de tous les temps. Ce qui met une certaine pression sur Louise qui doit entrer en contact et sauver le monde d’une hystérie auto destructrice imminente engendrée par cet évènement. La notion de circularité forme l’ADN de ce grand moment de cinéma. En double hélice, le scénario nous enroule lentement dans une boucle temporelle et métaphorique. La communication devient l’enjeu central et circulaire comme le décrivait N. Wiener, le père fondateur de la cybernétique, qui avait enrichi la modélisation du processus de communication par l’ajout d’une boucle de rétroaction; le récepteur agit sur l’émetteur. Louise agira sur le destin des Aliens et du monde et réciproquement. La circularité de l’espace temps trouve ici une projection subtile car le paradoxe temporel est habilement résolu: le fait de connaître le futur ne confère pas un droit à le modifier; surtout que cette boucle particulière mêle le destin tragique de la fille de Louise à celui du monde. C’est de cette étoffe sacrificielle que sont faits les héros de Premier Contact qui livre un message simple, humaniste et impossible si l'on conçoit le temps de façon linéaire. La communication, l’amour entre les peuples peuvent sauver notre monde. Impossible parce que l’homme doit faire l’expérience de sa destruction pour en prendre conscience. Sommes nous prisonniers de notre destin, enfermés dans une boucle temporelle funeste ? Où notre détermination peut elle transformer la circularité de l'espace temps en une spirale salutaire?
Vous avez adoré le film parce que vous aimerez cette critique et comme Louise, vous voudrez revivre le début puisque...


jeudi 28 juillet 2016

mercredi 28 janvier 2015

Interstellar: Nolan a un trou noir.

Bon. Interstellar, c'est vu. Nolan fait joujou avec l'espace-temps et nous explique qu'il a fait modifier ses algorithmes de ray-tracing pour que ses images de trou noir soient réalistes. Comme l'a fait remarquer David Quéré, Jean-Pierre Luminet en avait déjà donné une bonne idée il y a 30 ans. Passons, mais rendons César, ce ne lui fera pas de mal à ce brave homme.
Pas de surprise sur le "comment" de la bibliothèque, parce que quand le thème est l'espace temps, on s'attend justement à ce genre de blague. 
Ce qui m'exaspère, c'est la référence mal assumée à 2001 avec son IA parallélépipédique qui prend la place de JarJar Binks pour ratisser plus large chez les ados débiles. Le pauvre HAL doit se retourner dans sa tombe digitale. 
On apprend aussi que la physique quantique et la gravité ne font pas bon ménage; c'est chouette de faire passer pour une découverte un truc que l'on sait depuis 20 ans. 
Eureka, elle trouve enfin ... quoi ?, on ne sait pas vraiment en fait, mais après avoir décodé du binaire. 
Ben tiens !, vu la complexité du message à décoder à la main, je doute que cela lui prenne moins de 200 ou 300 vies terrestres pour y arriver. Elle est surdouée, c'est pour ça. La maline.
A la rescousse, Hans Zimmer, tente de donner vie à une nouvelle dimension sonore avec des grandes Orgues aux mélodies dissonantes, histoire de nous faire comprendre que l'on est devant quelque chose...de grand. Mais à trop vouloir en faire, on a juste envie de demander à Kubrick de reprendre la main pour oser Le Danube Bleu. 
Finalement, le film, dont la seule dimension tangible converge vers l'ennui, suit une trajectoire linéaire et se termine APRES avoir commencé. 
J'aurais bien aimé que Nolan se souvienne de Memento (!) pour nous inventer un montage sur mesure qui nous mette le cerveau en ébullition. 
On reste dans le consensuel Hollywoodien avec des compromis trop lourds pour espérer pouvoir atteindre la vitesse de d'évasion ou de libération. au choix.

jeudi 20 novembre 2008

Spotfire ou comment la BI révolutionne le WEB

Toujours plus, toujours mieux.
Nous venons de terminer l'intégration de l'outil Spotfire (http://spotfire.tibco.com/) à notre plateforme WEB Ajax.
Spotfire pourrait se présenter comme l'équivalent des fonctions de tableaux et graphes croisés dynamiques mis à disposition sur le WEB. Il se classe dans la catégorie des outils de BI (Business Intelligence) light à l'opposé de la lourdeur des ténors du marché comme Business Object par exemple; bien sûr, les produits n'intègrent pas la même richesse (la notion d'univers est par exemple absente de Spotfire), mais l'on gagne en souplesse et en agilité dans le développement.
Le tour de force technique réalisé par ce petit éditeur récemment racheté par Tibco est de proposer une interface riche, dynamique et ce sans aucun artifice de plugin type applet, activex ou flash.
Mais ses atouts ne résident pas seulement dans la prouesse technologique; notre expérience nous a permis d'innover dans le cycle de construction en mixant dans la même équipe projet des profils de type 'power user' avec des développeurs. Les premiers s'occupant de la conception des maquettes, les autres prenant en charge l'intégration avec le backoffice.
Et ce, en mode itératif - je n'ose pas dire Agile - et avec un degré de parallélisation maximum.
Cerise sur le gateau, cette réalisation est en compétition pour les 'Innovation Awards' du groupe BNPParibas.

Comme il se doit nous avons aussi pris soin de communiquer sur la réussite de ce projet dans la presse : http://www.01net.com/editorial/392593/pourquoi-les-petits-de-la-bi-seduisent/

Voici deux extraits des interviews du chef de projet MOE et MOA:
[...]
Seul paramétrage à réaliser dans ces outils, le « mapping » des bases, via les templates fournis par les éditeurs. « Spotfire procure un environnement pour associer les tables ou le résultat d'une procédure stockée de notre entrepôt aux variables que nous souhaitons voir figurer. L'opération ne dure pas plus d'une heure » , affirme Arnaud de la Porte du Theil, chef de projet Spotfire chez BP2S (BNP Paribas Securites Services) au sein du département IRP (Ingénierie du reporting et de la performance).
[...]
Outre la souplesse liée à l'alimentation de données, ces plates-formes alternatives brillent par l'autonomie qu'elles confèrent aux utilisateurs au cours de leurs investigations. Première impression : la disposition des écrans de visualisation paraît simple. Voire simpliste... « Une zone sur la droite concerne le filtrage des variables nécessaires aux analyses. Au centre, figurent graphes, tableaux et autres histogrammes. Les données de détails qui correspondent à ces éléments graphiques sont en bas. Enfin, une dernière zone est consacrée à la navigation par onglets, qui présente différentes vues » , expose Laurent Chauvirey, MOA du projet Spotfire à la BP2S. Celui-ci craignait initialement que cette interface épurée ne devienne vite un carcan. « Mais je ne mesurais pas à quel point les perspectives d'investigation allaient s'avérer si riches. »

mardi 25 mars 2008

Accompagner l'arrivée du WEB 2.0 en entreprise

Interview téléphonique parue dans 01 Informatique.

Extrait de l'article; pour l'article complet, cliquez sur le titre.

[...]

Responsable des études IRP chez BNP Paribas Securities Services, Laurent Bédé constate une montée du niveau d'exigence de la maîtrise d'ouvrage (MOA). « Il ne s'agit pas que de produire une solution conforme aux attentes du cahier des charges. La MOA veut le même graphe que dans Yahoo Finance ou le même degré de personnalisation que sur la page d'accueil de Netvibes. »

Gérer les frustrations des utilisateurs et développeurs

Il se retrouve ainsi en porte-à-faux entre l'utilisation privée et l'utilisation professionnelle. « Les utilisateurs surfent chez eux sur des sites attractifs, communicants, interactifs et retombent en entreprise sur du client lourd ou de l'intranet 1.0 » Pour gérer ces frustrations, Laurent Bédé revient à des considérations financières. « Développer des fonctionnalités a un coût. Si, en plus, l'interface doit être sexy et attractive, c'est beaucoup plus cher. Au final, on trouve un terrain d'entente en ne peaufinant le graphisme qu'à des endroits ciblés. »

Le chef de projet doit également faire face, en interne, aux desiderata des développeurs estampillés web 2.0. Une nouvelle génération d'informaticiens, proche de la mouvance open source et sensible aux méthodes agiles et à XProgramming. « Ces méthodes valorisent le développeur en le remettant au centre de la chaîne de développement. Mais la prédictibilité théorique de XProgramming reste moins bonne que les formules classiques de planification et de chiffrage. Du coup, on maintient un planning prévisionnel. »

[...]

« Nous avons lancé, il y a quatre ans, la plate-forme en ligne Codex. C'est une offre de services - reporting sur les fonds, suivi et calcul de performance... - à destination des gérants d'actifs. Un outil de différenciation par rapport à la concurrence. Il faut donc le doter d'interfaces modernes pour qu'il tienne la comparaison avec les sites web 2.0. La pression d'un « time to market » agressif associé à la complexité de ces nouvelles technologies nous imposent d'aller chercher de l'expertise à l'extérieur. Certains projets affichent un taux de 80 % de prestataires. Nous nous appuyons aussi sur les éditeurs. Avec le web 2.0, on sort des sentiers battus pour passer à une nouvelle dimension. Une couche artistique se rajoute et l'on parle de goûts et de couleurs. Il faut intégrer de préférence des profils issus du monde artistique, des designers, des ergonomes, des spécialistes en feuilles de style... Un investissement qui n'est rentable que sur des projets conséquents. »

[...]


mardi 19 février 2008

Podcast BFM : circulation de l'information en entreprise

Le mardi 19 Février, j'ai participé à une émission de radio sur BFM animée par Anicet MBIDA, rédacteur en chef adjoint de 01Informatique.
Le MP3 est téléchargeable sur le site de BFM içi.
Pour l'avoir streaming il faut aller sur cette page et choisir podcast "Emission spéciale, BFM Pro du 19 février"

Mon intervention commence à la 36ième minute environ, non pas que les 35 premières soient pénibles, mais juste au cas où vous n'auriez pas que cela à faire aujourd'hui.

lundi 12 novembre 2007

FT Innovate 2007

2 jours à Londres pour assister à l'édition 2007 de FT Innovate.
Au final, des speakers de haul vol, mais des sessions pratiques sans intérêt.

Je retiens deux messages principaux:
  1. du directeur marketing d'Intel Europe: Wall Street rémunère la distribution et non les idées
  2. du directeur commercial de Coca Cola: La technologie n'est pas une condition nécessaire à l'innovation
Alors, quitte à ne pas devenir riche grâce à mes idées, en voici quelques unes:
  • le RotaBib: amélioration du lave-bibéron ou écouvillon dont on a coudé deux fois le manche le transformant ainsi en manivelle; prototype réalisé et testé.
  • le TurboFroid: équivalent du micro-onde, mais pour refroidir instantanément. Jamais prototypé; les lois de la physique semblent ne pas y être favorables.
  • les SmartSocks: paire de puces electroniques de 1 cm de diamètre insérées en haut des chaussettes. L'une siffle lorsque l'on presse l'autre, de sorte que l'on ne perd plus de temps à reconstituer les chaussettes isolées. Les SmartSocks permettent - entre autre - d'apporter une réponse à : La disparition de chaussettes dans la machine à laver est-elle due à une cause paranormale ? (Yahoo!Answers)
  • WhereIsMyDoudou?: enseigne spécialisée dans le marquage électronique des doudous par intégration d'une puce GPS permettant de localiser la peluche sur Googlemaps.
  • la SoundBall: procédé par lequel on augmente la réalité d'une diffusion sportive. L'émission est broadcastée avec des pistes sonores supplémentaires comme des effets spéciaux par exemple: bruits de foule, de ballons, de course etc.
  • le Burger 2.0: chaine de fast food de luxe combinant un site Web sur lequel les internautes peuvent construire et échanger des recettes de hamburger et se donner rendez-vous dans des restaurants hightech dans lesquels le mobilier intègre des écrans tactiles avec connexions internet. Sorte de projection du principe des réseaux sociaux (Facebook) dans le monde réel sur une thématique fédératrice.

mardi 25 septembre 2007

Petit déjeuner IDEO Technologies sur AJAX


J'y suis intervenu pour donner un retour d'expérience sur un projet précurseur en AJAX / WEB2.0 chez BNPParibas.
Ce projet s'appuie notamment sur le framework Sweetdev RIA d'IDEO Technologies.
Page de l'agenda de cet événement.

La présentation powerpoint est accessible de Googledocs.

vendredi 27 juillet 2007

Google will become a bank

To whom interrested in google architecture; have a look to this post.

Google operates 450.000 machines (BNPP operates 5000 servers), mastering all the hardware and software stack...
What amazes me the most is probably what is called the 'darwinian' algo. :
if you have a long task to launch, launch it several times in // on differents machines, get the result from the quickest one and kill the other running tasks...

Having said that, here is my bet on google's future:

  • google is going to propose to host production sites, providing the fact they are the only ones on earth to operate such a wide cluster.
  • existing companies are going to outsource their production to google; new companies will be first to jump.
  • machines, networks, apps will be operated from within google datacenters
  • this move might occur with an indirection level: software providers, such as Oracle, SAP might propose bundled hosted app relying on google's infrastructure
  • Salesforce (leader in the hosted CRM market) is a perfect example of this; needless to say google will probably try to acquire it (this partnership is already engaged between the 2 companies)
Ultimaltely, google with become a Bank and host companies and people data pretty much as traditional Banks are keeping safe our money, and providing us with credit cards to use it.
Technically speaking, they is no reason why this won't happen (in fact that has already started), The only stopper is currently the level of trust and confidence one have in google.
Trust will then be the most valuable thing google is going to acquire in the next years.
Once trust will reach a critical level, everyone will jump in without any resistance.

Conclusion:

Google will become a competitor to BNPParibas in the coming years.
They will continue to draw people and market attention at an exponential rate; in // day to day life will become more and more digital; the conjunction of this two factors makes google a clear winner.
  • BNPParibas can fight back:
  • propose to its customers (corporate or consumers) some storage services, hosting services, technical services
  • reeinforce BNPParibas' presence in the digital world, open a "second life" subsidiary
  • open WIFI access points in every local agency
  • With any new bank account provide, a mail, a blog, a video space, unlimited storage on BNPP servers, and sponsorize a mobile PC and an internet access
  • your suggestion here...

Last question : when will this happen ?
soon.

vendredi 16 mars 2007

Êtes-vous prêts pour le management 2.0 ?

Corsetée par un sur croît de procédures, la gestion de projet a tendance à oublier l'essentiel : les hommes. Un management « 2.0 » vise à recréer du lien. En s'aidant des nouveaux outils collaboratifs et des méthodes agiles.

Laurent Bédé, et Olivier Vallet, avec Stéphane Parpinelli et Xavier Biseul , 01 Informatique (n° 1896), le 16/03/2007 à 00h00

Un vent de révolte souffle parmi les chefs de projet. CMMi, Itil, Cobit, Six Sigma... Ils assistent, depuis quelques années - parfois sous la contrainte -, à une inflation de cadres méthodologiques. Des référentiels de bonnes pratiques qui visent à l'industrialisation des systèmes d'information, à la taylorisation des tâches et, en définitive, au mirage du zéro défaut. Or, la lapalissade est parfois bonne à rappeler, un projet reste et restera une affaire d'hommes. Ce qui fait les joies et la difficulté du management.

Ne gérer un projet qu'en fonction des risques présente un risque en soi. Un excès de formalisme, en figeant des organisations sans tenir compte du contexte et de ses évolutions, s'avère au contraire contre-productif. Comme l'expose ce site parodique (1) qui épingle « les ravages de la pseudo-rigueur » . Une organisation qui éprouve des difficultés à mener à bien des projets aura pour réflexe naturel d'édicter une nouvelle procédure plutôt que de régler les problèmes sur le fond.

Aussi structurant soit-il, un modèle de certification qualité tel que CMMi montre ses limites en s'affranchissant des « risques humains » . Pour ce référentiel, les compétences sont interchangeables. Et, un départ en maternité, un coup de déprime chez un salarié, ou un turn over galopant, restent définitivement hors périmètre. Pourtant, la majorité des points de blocage d'un projet relèvent du management d'équipe.

En ajoutant un P, pour People, au CMM, le P-CMM tente de répondre à cette attente. Quasiment inconnu en France, ce modèle définit des recommandations dans le domaine de la gestion des ressources humaines - formation, communication, rémunération, reconnaissance... - au risque de calquer des concepts théoriques sur des relations humaines. Le management relève de l'inné et non de techniques universelles. Tous les Pert et Gantt du monde n'apprendront pas à un chef de projet à être chef.

L'émergence d'un nouveau mode de management

Face à ce constat, un management baptisé par certains « 2.0 » (2) - par analogie au web 2.0 qui remet l'humain au centre de la Toile - semble émerger. Plusieurs événements récents abondent dans ce sens. Le 5 décembre dernier se tenait une conférence grands comptes de Microsoft autour du travail collaboratif. Dans le cadre de son déploiement de SharePoint, Bouygues Télécom y a expliqué comment les utilisateurs ont constitué un groupe de travail pour une formation centrée non pas sur les outils de Microsoft, mais sur l'organisation et la gestion du travail personnel. L'opérateur s'est félicité également du succès sans pareil de cette formation, et des retours positifs qu'elle a suscités. Dans son dernier édito intitulé Itil et la gestion de la sécurité , Daniel Kervarec, directeur de la publication de Newsitweb.info , annonce, de son côté, la création d'une nouvelle rubrique « consacrée à la gestion des hommes » . Que le monde d'Itil, pilier des processus, s'intéresse aux hommes est révélateur.

Enfin, le 6 mars dernier se déroulait la troisième Active Directory Strategy Group dans les locaux de Microsoft. Après une demi-journée de présentation des solutions techniques autour de l'annuaire de l'éditeur et de la gestion des identités, la séance des questions/réponses se met en place. Une voix dans la salle : « Votre présentation est très opérationnelle, mais avez-vous une présentation fonctionnelle de l'Active Directory au sein de l'entreprise. Par exemple : Comment trouver les données qui l'alimentent ? Existe-t-il des connecteurs pour les bases RH ? » Réponse embarrassée d'un des consultants : « Vous avez raison, ce que vous dites représente 95 % du problème ».

S'aider des solutions du web 2.0

Les outils collaboratifs du web 2.0 peuvent concourir à cette révolution managériale. D'ores et déjà, les relations avec la maîtrise d'ouvrage (MOA) sont affectées.L'application proposée doit tenir la comparaison avec ce qui se fait de mieux aujourd'hui sur internet. Cette nouvelle « métaexigence » s'immisce dans les discours, les écrits, et alimente les non-dits.

La MOA souhaite-t-elle le même degré de personnalisation que le portail en mashup de Netvibes ? Le chef de projet doit savoir s'engager sur un niveau d'exigences raisonnable, faire preuve de diplomatie et de psychologie, et gérer les frustrations le plus tôt possible.

Par ailleurs, le développement 2.0 se complexifie. Il implique l'intervention d'une multiplicité de talents : designers, ergonomes, développeurs de frameworks, etc. En tant que manager, le chef de projet doit savoir recruter une équipe, en panachant ces divers profils et en les plaçant sur l'axe temps de son projet.

Et dans ce cadre, les outils existants ne suivent plus. Excel montre ses limites et Project est aussi adapté pour le suivi de planning qu'une carte routière en papier sur une moto de course. Le wiki et la messagerie instantanée peuvent être utiles, mais le développement véritablement collaboratif, lui, sort à peine des laboratoires - Jazz avec Eclipse, et Team System chez Microsoft, notamment.


Influencés par les pratiques des communautés open source, les développeurs pressent leur management à adopter les méthodes agiles (Scrum, XP).

Avec quels arguments le chef de projet peut-il convaincre sa DSI d'engager un projet agile ? Si, en parallèle, il est impliqué dans un processus qualité de type CMMi, on mesure l'ampleur du grand écart à accomplir. Il doit se convaincre d'abord que CMMi et méthode agile sont complémentaires, puis identifier un périmètre d'essai et faire une proposition d'expérimentation. Puis faire le bilan, et recommencer en mieux. Pourquoi pas en offshore...